Retour sur… le Réseau Jeune Public au Festival d’Avignon

Retour sur… Le Réseau Jeune Public au Festival d’Avignon

Comme chaque année, le Réseau Jeune Public au Centre était au Festival d’Avignon Off et à l’événement Avignon Enfants à l’honneur pour :

  • rencontrer ses adhérent.te.s programmé.e.s au Totem, à la Cour du Spectateur ou dans un théâtre avignonnais
  • rencontrer diverses artistes de notre région, également présents
  • échanger avec Scènes d’enfance et les représentants des plateformes régionales jeune public
  • découvrir les créations jeune public de ces autres régions
  • assister ou contribuer à des rencontres professionnelles…

ZOOM sur Avignon Enfants à l’honneur

Initié en 2015 dans le cadre de la Belle Saison avec l’enfance et la jeunesse, Avignon Enfants à l’honneur est un pari ambitieux : réunir 400 enfants et adultes venus de toute la France, au festival d’Avignon, pour vivre un parcours de 3 jours composé de spectacles, rencontres avec les artistes, ateliers de pratique et de critique, boom des enfants, grands pique-niques et temps fort dans la Cour d’honneur du Palais des Papes…. Par ce projet, l’association souhaite permettre aux jeunes de vivre une expérience artistique forte qui les accompagne dans leur construction individuelle et citoyenne et affirmer leur place au cœur d’un festival emblématique.

En parallèle du parcours-séjour de ces 400 enfants et adultes, Avignon Enfants à l’honneur s’accompagne de rencontres professionnelles sur les enjeux du jeune public, ouvertes à tous·tes. En 2024, la Rencontre annuelle de l’association aura lieu le vendredi 12 juillet.

Les spectacles des compagnies adhérentes

“Kiendé” de la Compagnie La Tarbasse (36)

Danse

Création 2023 / A partir de 5 ans

“KIENDÉ” duo avec Gaétan Jamard et Mélodie Joinville, accompagné de David Millet à la musique et qui signifie “Soyez le/la bienvenu(e)” en Mooré, dialecte du Burkina Faso, mais dans un sens plus profond cela signifie également apporter son courage et une force supérieure à quelqu’un. C’est une salutation chaleureuse, un encouragement à une personne qui marche pour continuer son chemin. Le duo Kiendé, se veut plein d’espoir et d’amour, renouant avec le plaisir du contact physique et de la proximité de corps de deux personnes qui s’entraident, là même où notre société nous individualise, atomise, divise… une ode à l’entraide dansée et à la vie.

 

Les spectacles des compagnies régionales

“Histoire d’un escargot qui découvrit l’importance de la lenteur” de la Compagnie L’Arc électrique

Marionnette

Création 2024 / A partir de 5 ans

“Les escargots du Pays de la Dent-de-Lion mènent une vie paisible, lente et silencieuse, pleine de certitudes ; ils sont à l’abri des autres animaux et des Hommes, et entre eux
s’appellent simplement « escargot ». L’un d’eux pourtant trouve injuste de n’avoir pas de nom et voudrait aussi connaître les raisons de la lenteur. Vivace par ses questions, il est rapidement rejeté par les membres de son peuple qui ne souhaitent en rien déranger leur tranquillité et leurs certitudes. Contre l’avis de tous, il entreprend un voyage pour trouver des réponses. Il fera la rencontre d’un hibou mélancolique, d’une tortue pleine de sagesse, de fourmis très organisées et d’autres habitants de la Nature. Mais en chemin, il découvre que les Hommes sont en train de recouvrir l’herbe verte d’une substance noire et nocive à l’aide de monstres métalliques. Sera-t-il assez courageux et intrépide pour sauver les autres animaux et son peuple de l’envahissement des Hommes…?

“Oedipe Inside” de la Glorieuse Compagnie

Clown

Création 2021 / A partir de 8 ans

“Un clown fait son entrée. Sa mission : raconter le mythe d’Œdipe. Accoutré comme personne, il vient à la rencontre du public avec l’aplomb du témoin qui aurait tout vu. On croit connaître l’histoire de ce prince grec cherchant vainement à échapper à son terrible destin : le parricide et l’inceste… Elle résonne jusqu’à nos jours. Qui n’a pas dû « tuer le père »? Le clown se prend au jeu. Sans tabou ni trompette, il donne du corps et de la voix, use de masques et d’objets pour mieux donner à voir les protagonistes de cette histoire des origines. La cruauté des dieux est toujours là… mais c’est en compagnie d’un enchanteur au nez rouge et au verbe accidenté que nous plongeons dans cette épopée archaïque, remontant aux sources mêmes du théâtre. A travers lui, chacune/chacun finit par reconnaître sa part d’Œdipe. Et tente de répondre à l’éternelle énigme du Sphinx : qu’est-ce qu’être humain ? Raconter ce mythe sur un fil tendu entre tragédie et rire, tel est le défi pour la Glorieuse Compagnie, relevé par la mise en scène sensible d’Antoinette Romero et la verve de Boris Alestchenkoff.”

“M.O.L.I.E.R.E” du Grand Tigre

Théâtre

“La Compagnie propose un « méli-mélo oratoire librement inspiré d’errances dans le répertoire de l’éponyme », un MOLIÈRE. Derrière cet astucieux acronyme, se dissimule un spectacle tout en originalité et en panache, autour de la vie et l’œuvre de Jean-Baptiste Poquelin : ses déboires comme tapissier et tragédien, ses tracas de chef de troupe de l’Illustre Théâtre sur les routes de France, ses succès et ses scandales, ses rencontres avec le Roi-Soleil, Lulli… Trois heureux compères prennent un plaisir fougueux à nous délecter de morceaux choisis des plus grands textes de Molière (L’AvareLe Médecin malgré lui, Dom Juan, Le Bourgeois gentilhomme, Les Femmes savantes, L’École des femmes, La Critique de l’école des femmes, Les Fourberies de Scapin, Les Précieuses Ridicules, Tartuffe, Le Malade imaginaire…) sans jamais sombrer ni dans l’ennui ni dans la facilité. Il y a tant d’extravagance, de légèreté et de savoir-faire dans le jeu des comédiens (Clément Beauvoir, Lucas Hénaff et Étienne Luneau) comme dans la mise en scène (Elsa Robinne) et l’accompagnement musical à la manière d’un film muet (Joseph Robinne) qu’il nous est parfois difficile de déceler les écrits de Molière de ceux de cette jeune compagnie.”

“Nos jardins” de la Compagnie du Double

Théâtre

Création 2022 / A partir de 15 ans

“Les jardins ouvriers d’un quartier vont être rasés pour la construction d’un nouveau centre commercial. Deux élèves tentent de s’opposer à cette disparition. Pour l’une, ce jardin est un morceau de son enfance et le lien intime et politique que son père entretient avec le vivant. Pour l’autre, c’est le refus d’une décision sans concertation qui impacte directement leurs vies. Elles finiront par embarquer leur troisième camarade puis tout le lycée dans un grand mouvement de protestation !”

“Jamais Deux sans Douze” du Grand Douze

Théâtre

Création 2023

Dans un monde où les pâtissiers ont réussi à concentrer l’Amour dans un éclair au chocolat, Douze, une jeune femme, attend le moment parfait pour offrir cette précieuse pâtisserie à son meilleur ami, Deux. Mais le moment venu, tout part à vau-l’eau : leur colocataire mange l’éclair qui ne lui est pas destiné, un dinosaure dévore tous les pâtissiers de la ville, les fleurs de l’appartement fuguentGuidée par ses sentiments, elle surmontera les obstacles jusqu’à inventer la première déclaration d’amour. Rythmée comme un boogie-woogie, Jamais Deux Sans Douze est une pièce comique, absurde et délicieuse sur la difficulté et d’exprimer ses sentiments. En nous plongeant dans un univers fait de pâtisseries magiques, de baleines volantes et de fleurs bavardes, l’auteur invite le public à s’émerveiller des sentiments qui lient les individus entre eux, et à retrouver, le temps d’une représentation, son regard d’enfant.”

“Puisque c’est comme ça, je vais faire un opéra toute seule” de la Compagnie Je garde le chien

Opéra tout terrain

Création 2023 / A partir de 5 ans

“Depuis qu’Anya a eu 12 ans les regards ont changé. Ceux des hommes, ceux des femmes. Ceux de ses camarades. Anya est trop intense : elle rit trop fort, elle pleure trop fort. Elle change de couleur de cheveux toutes les semaines et de projets d’avenir tous les mois. Quand dans sa classe de musique, elle a dévoilé son désir d’écrire un opéra, la directrice lui a expliqué que les grandes compositrices, ça n’existe pas ! Seulement pour Anya, la musique, c’est sa langue maternelle. C’est le violon de son père, le piano de sa mère, les chansons russes de son grand-père Vassia qui était chef d’orchestre à l’Opéra de Moscou. Notre histoire commence par une grande colère. Une colère d’enfant qui fait claquer les portes et trembler les murs. Une colère russe. Pleine de colères plus anciennes encore. Une colère pour en terminer avec l’injustice, avec les interdits, avec les injonctions à devenir autre chose que ce qu’Anya veut être : LIBRE. Puisque c’est comme ça, Anya s’enferme dans sa chambre pour faire son opéra toute seule. Elle convoque l’inspiration : les fantômes du passé, son folklore ancestral tout autant que le riff des guitares électriques de ses idoles contemporaines… À travers la révolte d’Anya, c’est bien la force d’autonomie d’une toute jeune fille qui nous intéresse. Mais aussi l’assurance que les colères d’enfants, loin de n’être que des caprices, sont parfois d’immenses puissances de réinvention.